Ostéopathie ORL
L'efficacité de l'ostéopathie dans la gestion des troubles ORL chroniques repose sur l'un des principaux principes de l'ostéopathie, à savoir que "la structure gouverne la fonction".
Contexte
Il est communément admis que des dents mal en point peuvent nuire à la mastication, ce qui peut ensuite entraîner des problèmes digestifs. De manière similaire, dans le cas des pathologies ORL, si les structures anatomiques sur lesquelles reposent les muqueuses sont mal positionnées ou fonctionnent mal, un état congestif peut se développer, offrant un terrain favorable à l’émergence d’agents pathogènes. L’ostéopathe peut alors intervenir en mobilisant diverses structures anatomiques pour obtenir un effet de décongestion.
Qu’est-ce qu’un trouble ORL ?
La sphère ORL (Oto-Rhino-Laryngologie) englobe les fonctions liées à l’audition (oreille interne, moyenne et externe), la respiration nasale (nez, sinus) et la gorge (larynx, amygdales).
Une perturbation de l’oreille peut entraîner des problèmes d’audition, des difficultés à se décompresser (en altitude ou en profondeur), des acouphènes, des otites, des vertiges et des pertes d’équilibre.
Une perturbation du nez et des sinus peut se manifester par des difficultés à respirer, des congestions nasales (rhinites), des sinusites (frontales, maxillaires, sphénoïdales).
Les troubles de la gorge comprennent les angines, les laryngites/pharyngites, les troubles de la phonation, et les gênes à la déglutition.
Les troubles traités en Ostéopathie ORL
- sinusites
- otites
- pharyngites
- rhinites
- bronchiolite
- asthme
- apnée du sommeil
- obstruction des voies lacrymales
- traitements orthodontiques
Prise en charge ostéopathique
Chacune de ces fonctions, de par sa constitution osseuse, est en relation avec les os du crâne et d’autres articulations. Par exemple, l’oreille est liée à l’os temporal, le nez et les sinus aux os nasaux, frontal, ethmoïde, sphénoïde, maxillaire, palatin et vomer, et la gorge et le laryngopharynx aux vertèbres cervicales (de la deuxième à la sixième), à l’os hyoïde, et aux cartilages thyroïde et cricoïde. Chaque structure est également innervée par des nerfs et des ganglions, et vascularisée par des artères et des veines, en rapport avec les articulations (crâne, cervicales, etc.).
L’ostéopathe évalue donc le « bon fonctionnement » de toutes ces structures. Il teste la mobilité articulaire (os du crâne, vertèbres cervicales, côtes, clavicules), l’état de tension musculaire, la souplesse et la densité tissulaire de toute la loge viscérale du cou. Ces tests de mobilité lui permettent de déterminer quelle(s) structure(s) est (sont) à l’origine du trouble. Il corrige ensuite les dysfonctions pour restaurer la mobilité et rééquilibrer la circulation nerveuse et sanguine. Les corrections effectuées sont principalement des techniques crâniennes, douces et non invasives, qui peuvent nécessiter la participation du patient (mouvements de la tête ou des yeux, respiration). D’autres techniques sont plus directes, comme les techniques structurelles ou musculaires. Dans tous les cas, l’ostéopathe adapte ses techniques en fonction du patient (âge, sexe, antécédents, activités).